Information Oumma.com. En campagne pré-électorale, le socialiste Manuel Valls a récemment révélé son attachement -qualifié d’« éternel »- à l’Etat hébreu. L’aveu est éclairant : le député de l’Essonne s’est déclaré également hostile à la demande palestinienne d’adhésion à l’ONU.
L’élève aurait-il dépassé le maître ? En matière d’allégeance d’un élu de la République envers un Etat étranger, seul Dominique Strauss-Kahn avait osé se démarquer de ses confrères. C’était en 1991, à l’occasion d’un entretien accordé à la revue Passages : « Dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, au travers de l’ensemble de mes actions, j’essaie de faire en sorte que ma modeste pierre soit apportée à la construction de la terre d’Israël ».
Coming out
Vingt ans plus tard, un de ses plus fidèles partisans est allé encore plus loin : maire d’Evry et député de l’Essonne, Manuel Valls a récemment prononcé des paroles singulières pour un représentant de la Nation. Le 17 juin, le socialiste était l’invité d’une conférence-débat organisée par l’antenne strasbourgeoise de Radio Judaïca. Interpellé par un membre du public sur l’attitude de la gauche contre l’antisémitisme, Manuel Valls a tenu à se justifier par un biais inattendu : l’évocation de son « lien éternel » -à travers son épouse, la violoniste Anne Gravoin- avec « la communauté juive et Israël ». Depuis trois mois, cette petite phrase était passée curieusement inaperçue, notamment de la part des journalistes politiques du microcosme parisien : Oumma se devait de donc réparer cette cruelle injustice en repérant, découpant et mettant en ligne l’aveu stupéfiant d’un homme à la conquête de la magistrature suprême.
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